Français et or – Un engouement qui survit à la fiscalité

Certes ; comparé à son voisin allemand, le marché aurifère français demeure assez « modeste ». Mais en dépit d’une réglementation fiscale dont la sévérité s’avère souvent dissuasive, l’engouement des français pour le précieux métal jaune semble s’être intensifié depuis un an, notamment chez les particuliers.

Une fiscalité très stricte…
En France, si l'acquéreur/propriétaire d’un objet ou bijou en or ne peut certifier de l'origine de cet or, il sera légalement tenu de verser une taxe de 11,5 % sur le montant total de la transaction. Muni d’une certification officielle, l’acquéreur pourra choisir l'imposition sur les plus-values mobilières.
Si la personne est en position de revendeur, l’incapacité à certifier l'origine de son or revendu imposera au revendeur de verser une taxe de 11,5 % sur le montant total de la transaction. Muni d’une certification officielle, le revendeur pourra choisir l'imposition sur les plus-values mobilières.

…mais un engouement solide
« Je doute que la flambée de l’or soit un phénomène de passage, ou une réaction temporaire d’acquisitions paniquées. », déclare Laurence Bellilty, directrice de l’agence du Comptoir National de l’Or d’Alès. Elle ajoute que « l’engouement des français pour l’or prend racine dans une méfiance générée par la crise de 2008 et une anticipation nerveuse de la menace inflationniste. » Notons que, durant les 12 derniers mois, les Français, connus pour être vendeurs nets d’une moyenne de 20 tonnes annuels, ont acheté plus de 2 tonnes d'or nettes.