Cours de l'or : un joli mois de mai

Cours de l’or : le joli mois de mai

Dans cette lettre mensuelle, vous trouverez un point sur la performance de l’or ainsi que plusieurs actualités et analyses sur des sujets qui influencent le cours du métal jaune.

Ce qu’il faut retenir du mois de mai

  • Forte hausse en mai : +6.68%, retour en terrain positif sur 2021 : +1.42%
  • Le cours soutenu par les craintes d’un retour de l’inflation
  • Les caisses de retraite aiment l’or
  • L’inflation est de retour
  • Les banques centrales amassent-elles de l’or ?
  • La citation du mois – Larry Summers

Le joli mois de mai

Le 28 mai, dernier jour ouvrable du mois à la bourse de Londres, le cours de l’or a clôturé à un niveau de 1899.95 dollars, en hausse de 7.48% sur le mois. En euros, la progression en mai est de 6.68% pour atteindre un cours de 1561.76 euros. Grâce à cette très forte performance (le meilleur mois depuis un an), la performance du métal jaune depuis le début de l’année repasse en terrain positif, et atteint +1.42% en euros.

 

 

Sur le mois, l’or a tiré son épingle du jeu par rapport aux autres actifs. Les actions du Cac-40 se sont appréciées de 3.4% en mai, tandis que le bitcoin a perdu près de 34%.

Autre point à noter, la progression régulière du cours de l’or sur le mois, qui se traduit par une baisse de sa volatilité, repassant ainsi en dessous de celle de l’indice parisien.

Comment est fixé le cours de l’or ?

Le retour de l’inflation

L’or est traditionnellement considéré comme un bon moyen de se protéger de l’inflation. Début mai, des chiffres d’inflation annuelle de 4.2% aux Etats-Unis ont ravivé les craintes d’emballement des prix, à un moment où le pays maintient délibérément une politique monétaire et budgétaire accommodante.

Les mesures de relance colossales ont également pour effet de doper la demande mondiale de biens et service, créant des goulots d’étranglement et des pénuries. En conséquence, la flambée des matières premières (bois, acier, cuivre, etc.) se transmet à l’industrie (hausse du prix des clous, des palettes, de l’emballage, etc) et bientôt au consommateur (voiture et biens de consommation courante). Sans parler de la pénurie de microprocesseurs….

Bref, l’inflation fait son retour, l’or aussi.

 

Les caisses de retraites aiment l’or

En septembre 2020, le fonds de pension des policiers et pompiers de l’Ohio aux Etats-Unis avait décidé d’allouer 5% de son portefeuille de 16 milliards de dollars à l’or. D’autres suivent le pas : selon le magazine Investment and Pensions Europe, la caisse de retraite de la société hollandaise DSM, a annoncé adopter une allocation de 5% en or physique, détenu dans les coffres d’une banque suisse.

La caisse, qui gère les avoirs de retraite de ce spécialiste de la nutrition et la chimie, et qui pèse près de 7 milliards d’euros, a fait le constat lors d’une revue stratégique que l’or « avait une valeur ajoutée claire en raison de son bénéfice de diversification ». Logiquement, elle a réduit son allocation en obligations de 10%, faute de rendement et a réinvesti 5% en métal jaune (soit environ 380 millions), et le reste en actions, immobilier et infrastructure.

Autre exemple en Suisse. La caisse de retraite des fonctionnaires du canton de Vaud (CPEV) qui lors de sa dernière revue stratégique a décidé de réduire les hedge funds (fonds spéculatifs) et de remplacer ses avoirs en matières premières par de l’or physique. Soit environ 2% de ce fonds détenant plus de 14 milliards de francs suisses…

Une tendance qui est confirmée également au Royaume-Uni, où une enquête récente confirme que 8 fonds de pension sur 10 prévoient d’être surpondéré en métal jaune dans les 12 mois à venir.

Les banques centrales sont-elles en train d’amasser de l’or ?

C’est la question que se posent les spécialistes, au vu des transactions qui se déroulent actuellement sur le marché spot de Londres et qui laissent penser que de gros acheteurs sont à la manœuvre. Selon un article de Bloomberg, la Banque des Règlements Internationaux (la banque des banques centrales) achèterait de l’or stocké dans les coffres de la Banque d’Angleterre pour le compte d’un de ces membres…

Peut-être la Thaïlande? Nous mentionnons déjà une augmentation supérieure à 50 tonnes il y a quelques jours, mais les derniers chiffres publiés sur le site de la banque centrale du pays laissent penser que l’augmentation des réserves d’or thaïlandaises atteint maintenant 85 tonnes environ.

Cela placerait le pays en tête des achats d’or en 2021. Devant le Japon dont les réserves ont augmenté de 81 tonnes, suite à une transaction technique entre la banque centrale du pays et le trésor. Devant la Hongrie qui avait acheté 63 tonnes d’or en Avril. Et devant l’Ouzbekistan (+32 tonnes) et l’Inde (+19 tonnes)

La citation du mois

« Nous prenons de très sérieux risques sur l’inflation » – Larry Summers

Lors de la conférence Consensus 2021 , l’ancien secrétaire au trésor américain, ancien chef économiste de la banque mondiale et conseiller économique d’Obama s’inquiète ouvertement des politiques publiques, budgétaires et monétaires qu’il juge trop accommodante.

Il considère que l’ampleur des programmes de soutien actuels dépasse ceux qui ont crée une inflation de l’ordre de 5% à la fin des années 60. « Tout cela crée le risque d’un déclin du dollar plus abrupt que ce que nous avons connu. Et une forte baisse du dollar est plus susceptible de créer de l’inflation que par le passé »

Pour le moment, les autorités monétaires américaines parlent d’un phénomène d’inflation provisoire. Ce à quoi il répond : « Chaque période de grande inflation est créée par une banque centrale qui la considère comme provisoire. »

Et de terminer par une métaphore très parlante : « Dans le passé, l’idée de la Fed c’était d’enlever les bouteilles de la table avant que la fête ne soit trop bonne. Maintenant, la doctrine de la Fed c’est de ne fermer la buvette que quand elle voit des personnes ivres. »

 

 

 

Avertissement :

Le cours de l’or peut varier significativement à la hausse ou à la baisse. Les informations contenues dans ce document ne constituent pas une recommandation d’investissement et le lecteur est invité à prendre conseil auprès de professionnels pour la gestion de son épargne.

 

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Diplômé de l’EDHEC Business School en 2005, Laurent SCHWARTZ intègre le cabinet d’audit ERNST & YOUNG en 2005 où il travaille pendant 4 ans. Parallèlement, il travaille au sein de l’entreprise familiale créée en 1976 à Strasbourg. Fort de cette expérience et du savoir-faire développé durant ces 40 dernières années, Laurent procède à la refonte du site Internet Gold.fr dédié à l’achat d'or, vente d’or (pièces, lingots, ...), achat or et argent,... qui connaîtra un franc succès dès son démarrage en 2008. Il décide alors de développer un réseau de concessions exclusives: Le Comptoir National de l’Or. Il assure désormais le pilotage stratégique du 1er réseau de France qui compte aujourd’hui pas loin de 60 agences réparties dans toute la France et depuis peu en Allemagne (Breisach). Le Comptoir National de l’Or se positionne aujourd’hui comme le leader incontournable sur le marché de l’Or et des métaux précieux en France.
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