Rapport mensuel septembre 2020 - gold.fr

Cours de l’or : un repli logique en septembre

Dans cette lettre mensuelle, vous trouverez un point sur la performance de l’or pendant le mois écoulé, ainsi que plusieurs actualités et analyses sur des sujets qui influencent le cours du métal jaune. Bonne lecture !

Ce qu’il faut retenir du mois de septembre

  • Après le record historique d’août, l’once d’or en euros corrige logiquement de 2.1%
  • Or en euros : +18.8% en 2020, toujours loin devant les actions
  • Fed : pas de hausse de taux avant 2024
  • Economie européenne : reprise en V ou en L ?
  • L’inévitable baisse du dollar ?
  • Brexit : (encore) un sujet d’incertitude

Après le record historique, une correction logique

Suite aux records enregistrés en août, lorsque l’once d’or a atteint 2067 dollars (1743,43 euros) à Londres, il n’était pas illogique de constater une consolidation le mois suivant. Le 30 septembre, au second fixing londonien, les cours de l’once ont atteint 1886,90 dollars, soit un retrait de 3,6% sur le mois. En euros, le métal jaune finit le mois de septembre à un cours de  l’or de 1613,30 euros, soit un repli de 2,06%. Contrairement aux mois précédents, le dollar s’est renforcé contre l’euro en septembre, ce qui a permis d’atténuer la baisse du cours pour les investisseurs européens. performance or en euros et dollars Depuis le début de l’année, la performance de l’or reste extrêmement positive, avec une appréciation de presque 24% en dollars et 19% en euros, plaçant l’or parmi les meilleurs actifs de l’année. Si l’on prend du recul sur les 3 dernières années, le cours du métal jaune s’est apprécié de plus de 48%, soit une performance de 14,05% par an ! cours du métal jaune sur 3 ans Pour aller plus loin : Comment est fixé le cours de l’or ?

L’or résiste mieux que les actions

Le mois de Septembre a été compliqué pour les marchés actions qui ont corrigé sévèrement sur tous les continents. Sur fonds d’inquiétudes quant à de possibles re-confinements, le S&P 500, l’indice phare américain, recule de 4.13% sur le mois et les actions françaises, elles cèdent 4% en septembre. L’or n’a pas échappé à cette vague de liquidation, mais avec un recul moindre (-2,06% en euros), ce qui lui a permis de renforcer son avance sur l’indice parisien. Depuis le début de l’année, l’indice parisien enregistre une baisse de près de 20%, alors que l’once d’or en euros s’apprécie de près de 19%.  

Le point sur l’économie en Europe

On savait que la crise sanitaire aurait un impact lourd sur l’économie. Plus de 6 mois après le début de la crise, on a un peu plus de recul sur son ampleur en zone euro, où le PIB avec a reculé de 11.8% au deuxième trimestre. Malgré un rebond suite au déconfinement, la production industrielle en août restait en retrait de presque 8% par rapport à la même période de 2019. Parmi les secteurs lourdement impactés, on pense naturellement à l’automobile avec une chute de 32% des immatriculations sur les 8 premiers mois de l’année, soit presque 3 millions de véhicules vendus en moins. Dans l’aéronautique, le choc est venu d’Airbus qui a annoncé réduire ses effectifs de 15000 salariés, ainsi que sa volonté de mettre en place un gel des salaires. Sans surprise, cela a de fortes répercutions en France, où les équipements de transport constituent le premier secteur exportateur. Les exportations du pays restent 16% en deçà de leur niveau de l’année dernière et a balance commerciale française a atteint dans l’été son déficit record : – 8 milliards d’euros, contre une moyenne qui oscille généralement autour de – 5 milliards. Plus globalement, la reprise de l’activité se fait plus lentement qu’escomptée. Ceux qui parlaient il y a quelques mois d’une reprise en forme de V, doivent revoir leur alphabet. Il convient maintenant d’espérer une reprise en U ou W, en espérant qu’on n’ait pas un L…

Fed : pas de hausse des taux avant 2024 !

Après avoir annoncé en Août qu’elle était prête à tolérer une inflation supérieure à 2% (cf notre rapport mensuel d’août), la Fed a continué sur son élan et signalé aux marchés qu’elle ne devrait pas relever ses taux directeurs avant 2024. De quoi maintenir un environnement de taux bas même si l’inflation repart à la hausse, un contexte qui serait particulièrement favorable au métal jaune, puisque celui-ci profite des environnements de taux réels faibles, voire négatif. Une relation connue depuis longtemps et illustrée par le graphique ci-dessous : La BCE suit le pas. Par la voie de Christine Lagarde, l’institution a annoncé qu’elle aller étudier la possibilité d’adopter comme la Fed un objectif d’inflation moyenne, quitte à dépasser la barrière des 2% jusque-là retenue. Une déclaration que beaucoup d’analystes interprètent comme une volonté de maintenir une politique monétaire accommodante. L’inévitable baisse du dollar ? Nous en avons parlé de nombreuses fois, le niveau des déséquilibres économiques aux Etats-Unis est sidérant. Le déficit commercial des biens a atteint un nouveau record historique à -80 milliards de dollars en juillet selon le Census Bureau américain. De son coté le déficit budgétaire, « plombé » par les plans de relance colossaux de l’administration Trump, atteint presque 3000 milliards sur 12 mois glissants, soit environ 15% du PIB. Deux déficits qu’il faut bien évidemment financer… Beaucoup de spécialistes s’en inquiètent, à l’instar de Stephen Roach, influent économiste et professeur à Yale. Dans une tribune récente, il développe un scénario étayé et convainquant de l’effondrement du dollar. L’économiste pointe une chute record du taux d’épargne nette des américains qui est passé en terrain négatif, car cette épargne est siphonnée par les déficits. Les Etats-Unis devront donc les faire financer par des investisseurs internationaux. Traditionnellement dans ce genre de situation, les banques centrales augmentent leur taux pour attirer l’épargne internationale. Mais la Fed a clairement indiqué qu’elle ne le ferait pas. Conséquence logique selon Stephen Roach : le dollar, déjà surévalué par rapport aux autres monnaies, va se déprécier fortement. Un scénario qui s’il se confirmait serait plutôt favorable au métal jaune : l’once (libellé en dollars) a en effet tendance à s’apprécier quand le billet vert baisse. Brexit : (encore) un sujet d’incertitude Plus de 4 ans après le référendum, le dossier du Brexit revient pour une énième fois au centre de la table. Le spectre d’un « no deal » resurgit en raison d’un blocage des négociations sur l’accord commercial entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni. Dernier épisode en date : le vote par la chambre des communes d’une loi reniant certaines clauses du traité signé par Boris Johnson en fin d’année 2019. La présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen a d’ailleurs annoncé le lancement d’une procédure d’infraction. Avec une date butoir au 15 octobre pour finaliser un accord en vue d’une sortie effective au 31 janvier 2021, le Royaume-Uni est encore une fois plongé dans l’incertitude. Une incertitude venant s’ajouter aux problèmes crées par la crise sanitaire, qui frappe lourdement outre-manche. Pour décrire leur situation, les anglais ont inventé un nouvel acronyme, BROVID, contraction de Brexit et Covid… Face à cette incertitude, le métal jaune s’est avéré une bonne protection pour l’épargnant britannique. Depuis fin mai 2016, soit quelques jours avant le résultat du referendum, l’once d’or libellée en livres sterling s’est appréciée de 77%, alors qu’en euros, l’appréciation n’a été que de 49%.

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Diplômé de l’EDHEC Business School en 2005, Laurent SCHWARTZ intègre le cabinet d’audit ERNST & YOUNG en 2005 où il travaille pendant 4 ans. Parallèlement, il travaille au sein de l’entreprise familiale créée en 1976 à Strasbourg. Fort de cette expérience et du savoir-faire développé durant ces 40 dernières années, Laurent procède à la refonte du site Internet Gold.fr dédié à l’achat d'or, vente d’or (pièces, lingots, ...), achat or et argent,... qui connaîtra un franc succès dès son démarrage en 2008. Il décide alors de développer un réseau de concessions exclusives: Le Comptoir National de l’Or. Il assure désormais le pilotage stratégique du 1er réseau de France qui compte aujourd’hui pas loin de 60 agences réparties dans toute la France et depuis peu en Allemagne (Breisach). Le Comptoir National de l’Or se positionne aujourd’hui comme le leader incontournable sur le marché de l’Or et des métaux précieux en France.
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