cours de l'or : +1.6% en mai ; la guerre commerciale s'intensifie

Cours de l’or : +1.6% en Mai ; la guerre commerciale s’intensifie

Ce qu’il faut retenir du mois :

  • Or en EUR : +1.6%
  • Le métal jaune bat le Cac 40 de plus de 8% sur le mois
  • Huawei, terres rares : la guerre commerciale s’intensifie
  • FMI : « la vulnérabilité financière mondiale reste élevée »
  • Il y a 20 ans, le Royaume uni vendait la moitié de son or… à 275 dollars l’once
  • Italie : le jeu dangereux de la monnaie parallèle

Une progression des cours de 1.6% sur le mois de mai Le 31 mai, les cours de l’or se sont établis à 1295.55 dollars et 1161.07 euros, au second fixing de Londres. Il s’agit d’une progression de 1% en dollar et 1.6% en euros sur le mois de mai. Cette bonne performance s’est surtout constituée en fin de mois ou le cours en euros a progressé de plus de 1.5% en 3 séances.

Cours de l'or : 1,6% en mai ; la guerre commerciale s'intensifie

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Source : LBMA

Ce rebond des cours vient effacer les performances décevantes de mars et Avril. Depuis le début de l’année, le métal jaune progresse ainsi de 3.97% en euros, et de seulement 1.29% en dollars, en raison d’un renforcement du billet vert contre la monnaie unique en 2019. Sur 10 ans, la performance annualisée de l’or atteint 5.3% par an en euros. Pour aller plus loin : notre guide « Comment est fixé le cours de l’or ? »   L’or superforme le Cac 40 de 8.4% en un mois. Le moi de mai a été particulièrement agité sur les marchés actions qui ont fortement corrigés, principalement en raison des inquiétudes sur la guerre commerciale Chine-USA. A Paris le Cac 40 recule de 6.78% tandis que l’indice américain du S&P500 affiche un retrait de 6 .58%.

cours de l'or : +1.6% en mai ; la guerre commerciale s'intensifie

Source : LBMA, yahoo

Au mois de mai, l’or en euros superforme donc les actions françaises de 8.38%. Un résultat conforme aux attentes : l’or est un bon diversifiant de portefeuille et a tendance à bien se comporter pendant les phases de forte correction des marchés actions, en particulier lorsque les investisseurs cherchent un refuge contre les incertitudes politiques.   La guerre commerciale s’intensifie Cette forte correction des marchés actions résulte de l’intensification de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. Le président Trump a ainsi annoncé le 5 mai une augmentation des droits de douane de 10 à 25% sur une série de produits Chinois. Il récidive le 8 mai, en annonçant étudier de nouvelles hausses des tarifs douaniers, après avoir accusé Pékin d’avoir cassé le « deal » en cours de négociation. Pékin a répliqué en annonçant ses propres hausses de droits douaniers. Cette guerre commerciale prend également un tournant de guerre technologique. Au cœur du viseur depuis longtemps, Huawei, le fabricant chinois de télécoms, s’est non seulement vu interdire l’accès aux marché américains, mais fait l’objet d’un embargo : les principales sociétés technologiques américaines (Intel, Microsoft, Google, etc.) ont suspendu leurs relations d’affaires avec le conglomérat chinois. En réplique, le gouvernement chinois étudie la suspension des exportations des terres rares, des métaux essentiels pour l’industrie technologique et militaire américaine. Les marchés s’inquiètent de l’enlisement et du durcissement des lignes de chacun, qui rend la recherche d’un compromis US-Chine ou chacun garde la face de plus en plus hypothétique.   FMI : « la vulnérabilité financière mondiale reste élevée » Dans sa dernière édition du rapport sur la stabilité financière dans le monde, publié en avril, le FMI continue de pointer les vulnérabilités du système financier international. L’institution cite plus particulièrement l’endettement croissant des entreprises privées et les risque d’insolvabilité, notant que depuis la crise, l’encours des obligations notées BBB (risquées) a quadruplé, tandis que celui des obligations spéculatives (« junk bonds ») a doublé. L’institution dirigée par Christine Lagarde relève également « les déséquilibres financiers en Chine et leurs retombées éventuelles » et note que « les banques de taille petite et moyenne restent fragiles » dans l’empire du milieu. Une affirmation qui fait écho aux difficultés récentes de la banque Baoshang. Enfin, le FMI identifie plusieurs facteurs pouvant créer une nouvelle correction des actifs risqués, et qui pourrait donc s’avérer favorable à l’or : un ralentissement économique plus fort que prévu, l’enlisement des tensions commerciales et un Brexit dur. Il semble que nous en prenions le chemin…   Il y a 20 ans, le Royaume-Uni vendait la moitié de son or…à un cours de 275 dollars… En mai 1999, Gordon Brown, alors ministre des finances de sa majesté annonçait la vente de près de la moitié des réserves d’or du pays. Selon le Daily Telegraph le Royaume-Uni a ainsi vendu environ 400 tonnes de métal jaune entre 1999 et 2002, à un cours moyen de 275 dollars, bien loin du cours actuel de 1295 dollars. En regardant dans le rétroviseur, le timing de la transaction n’aurait pas pu être plus mauvais : les enchères ont eu au plus bas, les cours ayant commencé leur remontée à partir de 2003. Certains ont ironisé en parlant de « plus bas de Mr Brown ». En effet, si le pays avait renoncé à cette vente, il aurait profité d’une appréciation du métal jaune qui lui aurait rapporté plus de 13 milliards de dollars…   Italie : le jeu dangereux de la monnaie parallèle Les marchés ont fortement et négativement réagi au vote à l’unanimité du parlement italien, le 28 mai, d’une motion visant la création de mini bons du trésor que l’état italien remettrait aux entreprises en règlement des marchés publics. Les entreprises pourraient ensuite utiliser ces mini bons pour régler leurs impôts ou les vendre à d’autres entreprises. En clair, l’Italie envisage la création d’une monnaie parallèle… De quoi faire paniquer les marchés sur la question lancinante de la solidité financière italienne, déjà mise à mal par un budget en fort déficit, et des tensions régulières avec Bruxelles sur les questions budgétaires. Voire de raviver les risques d’un « Italexit ». Le 31 mai, les taux d’intérêts italiens à 5 ans atteignaient 1.82%, contre 1.78% pour la Grèce, suggérant même que le risque de défaut de l’Italie est plus élevé que celui de la Grèce, qui se remet pourtant à peine des programmes de sauvetage…

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Diplômé de l’EDHEC Business School en 2005, Laurent SCHWARTZ intègre le cabinet d’audit ERNST & YOUNG en 2005 où il travaille pendant 4 ans. Parallèlement, il travaille au sein de l’entreprise familiale créée en 1976 à Strasbourg. Fort de cette expérience et du savoir-faire développé durant ces 40 dernières années, Laurent procède à la refonte du site Internet Gold.fr dédié à l’achat d'or, vente d’or (pièces, lingots, ...), achat or et argent,... qui connaîtra un franc succès dès son démarrage en 2008. Il décide alors de développer un réseau de concessions exclusives: Le Comptoir National de l’Or. Il assure désormais le pilotage stratégique du 1er réseau de France qui compte aujourd’hui pas loin de 60 agences réparties dans toute la France et depuis peu en Allemagne (Breisach). Le Comptoir National de l’Or se positionne aujourd’hui comme le leader incontournable sur le marché de l’Or et des métaux précieux en France.
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