C'était à prévoir ; avec le succès instoppable du métal jaune, la demande explose en parallèle, mettant la production en mal. En guise d'exemple, d'après le site Bloomberg, le vendredi 15 juillet, la banque UBS à Zurich affichait sa plus forte demande en pièces d'or depuis la dernière saison estivale (2010). C'est l'une des nombreuses manifestations du déséquilibre actuel entre l'offre, assez limitée, et la demande, colossale et nourrie essentiellement par les pays émergents. L'année dernière, les importations d'
or ont été sextuplées en Chine reflétant les prémices d'un succès désormais flagrant et révélant un besoin d'ores et déjà persistant de se prémunir contre la menace inflationniste (un taux de 4,6 % en juin 2010). Mais rendons à César ce qui appartient à César ;
le champion planétaire toutes catégories des achats aurifères demeure l'Inde avec, rien qu'en 2010, une demande d'
or de l'ordre de 963,1 tonnes. Un record, d'après le Conseil mondial de l'
or. Et la fièvre de la demande n'est pas près de baisser ; les analystes prévoient, pour les quelques années à venir, que
le métal jaune deviendra un actif hautement convoité par des acteurs économiques moins « majeurs » que les banques centrales mondiales, notamment, les investisseurs institutionnels et les épargnants lambda. Selon Bernard Sin, responsable du trading métaux au sein du leader mondial MKS finance SA, «
un cours de 1.700 dollars l'once n'est pas difficile à atteindre » d'ici la fin de l'année 2011. Autre expert, autre prévision encore plus optimiste ; Yan Chen, analyste chez Standard Chartered, déclare que «
on peut prévoir un prix de l'once autour de 2.000 dollars d'ici 2014, et on a une chance d'atteindre les 5.000 dollars d'ici 2020 ». Et si les professionnels se mettent tous à voir le verre à moitié plein, c'est définitivement pour une excellente raison ; le cours est, ce matin (mardi 26 juillet), au niveau historique de
1610$ l'once. Dans une atmosphère économique mondiale des plus stressantes, les investisseurs réservent leur confiance ainsi que leurs placements aux valeurs sûres et fiables. Et dans ce volet, difficile de battre la popularité du
métal jaune. C'est ainsi que la plupart des experts, professionnels et analystes se sont retrouvés à énoncer des pronostics aussi confiants qu'optimistes. Ils estiment, à l'unanimité, que la
progression stable de l'or se poursuivra pour encore 3 à 7 ans. L'or, qui est en bon chemin pour aligner sa 12ème année consécutive de gains, serait ainsi en course pour réaliser les 5.000 dollars prédits d'ici 2020. Un record qui impressionne mais n'étonne plus.