Les notaires alertent : cette erreur sur les bijoux en or coûte cher en succession
C’est l’une des erreurs les plus fréquentes… et les plus coûteuses.
Selon plusieurs notaires interrogés début 2025, de nombreuses familles se retrouvent à payer trop d’impôts lors d’une succession simplement parce qu’elles évaluent mal la valeur de leurs bijoux en or. Et les montants en jeu peuvent grimper très vite, surtout depuis la flambée des cours.
Pourquoi les bijoux en or ne se calculent pas comme l’imagine 90 % des héritiers
La plupart des familles estiment leurs bijoux “au poids”, en appliquant un prix de l’or au gramme trouvé en ligne.
Grave erreur, préviennent les notaires.
Un bijou n’est jamais évalué comme un lingot ou comme de l’or de bourse.
Il faut tenir compte :
• du titre (souvent 18 carats, jamais 24),
• du travail artisanal,
• de la présence de pierres,
• de la valeur patrimoniale,
• et même du marché de l’occasion.
Selon les experts du Comptoir National de l’Or (www.gold.fr), la valeur réelle d’un bijou peut varier du simple au triple selon ces critères.
Ce chiffre que personne ne montre : l’or a grimpé de plus de 55 % en cinq ans
La hausse du cours de l’or a amplifié le problème.
Selon les données du World Gold Council (https://www.gold.org), l’or évolue régulièrement autour de ses records historiques depuis 2023, et a gagné plus de 55 % depuis 2019.
Conséquence : les bijoux stockés dans les familles depuis des décennies valent soudain beaucoup plus que ce qui avait été anticipé… et donc la fiscalité aussi.
Un collier estimé à 800 € il y a dix ans peut aujourd’hui dépasser 2 000 €.
La vérité que les héritiers découvrent trop tard : la fiscalité se base sur la valeur vénale, pas sur l’émotionnel
En succession, l’administration ne retient pas la valeur affective du bijou.
Elle exige une valeur vénale : le prix auquel l’objet pourrait être vendu dans des conditions normales de marché.
Problème : la plupart des héritiers sous-évaluent pour “arrondir” ou par méconnaissance.
Mais une sous-évaluation expose à un redressement fiscal, parfois plusieurs années après.
Et l’inverse est tout aussi coûteux :
Une surestimation entraîne une taxation excessive… sans possibilité d’être remboursé si l’objet est finalement vendu moins cher.
Les notaires recommandent systématiquement une expertise professionnelle indépendante.
Comment éviter l’erreur qui coûte parfois plusieurs milliers d’euros ?
Les notaires et commissaires-priseurs recommandent trois réflexes :
-
Faire peser et expertiser chaque bijou individuellement, car deux bagues de poids identique peuvent avoir des valeurs très différentes.
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Demander une estimation auprès d’un expert spécialisé, comme le Comptoir National de l’Or, pour connaître la valeur réelle du métal et du bijou.
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Conserver les factures d’achat, qui permettent souvent d’éviter des débats inutiles avec l’administration.
Selon plusieurs études notariales, les erreurs d’évaluation sur les bijoux représentent entre 8 et 12 % des litiges fiscaux post-succession.
Pourquoi la demande d’expertise a explosé depuis 2024
Face à la remontée historique du prix de l’or, de nombreuses familles se tournent vers les experts pour clarifier la valeur de leur patrimoine.
Le Comptoir National de l’Or indique une hausse de plus de 20 % des demandes d’expertise en un an, portée par :
• la hausse des cours,
• l’augmentation des successions dans les années post-Covid,
• et la volonté de sécuriser la transmission patrimoniale.
Conclusion : un simple bracelet peut changer une succession entière
Un bijou sous-évalué ou surestimé peut modifier le partage, déclencher une taxation injustifiée ou créer des tensions entre héritiers.
C’est pour cela que les notaires insistent : ne jamais improviser la valeur de l’or.
Dans un marché où le métal jaune reste proche de ses plus hauts niveaux, faire expertiser ses bijoux n’est plus un luxe.
C’est une nécessité fiscale.