Banques centrales, guerres et monnaies vacillantes : le système en danger, l’or et l’argent explosent

Le climat économique mondial ressemble de plus en plus à une poudrière financière. Entre les crises géopolitiques qui s’enchaînent, les monnaies fragilisées, l’inflation collante et les banques centrales qui accumulent des quantités record de métaux précieux, un message clair se dessine : l’or et l’argent sont redevenus essentiels pour protéger un patrimoine.

Depuis le début de l’année, ces deux actifs n’ont cessé d’attirer de nouveaux investisseurs, y compris des institutionnels qui n’avaient jamais montré un tel appétit.

Pourquoi les banques centrales achètent autant d’or… et pourquoi cela inquiète les marchés

Selon le World Gold Council, les banques centrales ont acheté plus de 1 000 tonnes d’or en 2023 et se dirigent vers un niveau similaire en 2024. C’est l’un des plus grands mouvements d’accumulation de l’histoire moderne.

La Chine, la Turquie, l’Inde et plusieurs pays du Moyen-Orient renforcent massivement leurs réserves. Leur objectif est transparent : réduire la dépendance au dollar et sécuriser leurs finances face à un système monétaire qu’ils jugent trop instable.

Pour les experts du Comptoir National de l’Or (www.gold.fr), ce phénomène constitue l’un des signaux les plus puissants en faveur d’un cycle haussier durable. Quand les banques centrales rachètent, c’est généralement parce que les risques systémiques augmentent.

Ce chiffre que personne ne montre : les monnaies perdent leur valeur plus vite qu’on ne l’avoue

Depuis 2020, l’euro a perdu plus de 20 % de pouvoir d’achat cumulé par rapport à l’inflation réelle. Aux États-Unis, le dollar affiche une érosion comparable malgré des hausses de taux historiques.

Les citoyens voient le prix des biens essentiels grimper année après année, tandis que leur salaire réel stagne. Cette situation affaiblit la confiance dans les monnaies et pousse naturellement les investisseurs à se tourner vers les métaux précieux, considérés comme immunisés contre la dévaluation.

L’argent métal, longtemps sous-estimé, profite lui aussi de ce contexte. Il s’est apprécié de près de 25 % en un an, porté par la demande industrielle (panneaux solaires, électronique, batteries) et les achats de protection.

Guerres, tensions géopolitiques, fragmentation : la tempête parfaite pour les métaux précieux

Les conflits en Europe, au Moyen-Orient et les tensions en Asie créent un environnement d’incertitude permanente. Traditionnellement, ces situations profitent à l’or, mais depuis 2024, l’argent suit exactement la même trajectoire.

Chaque épisode de tension internationale provoque un afflux immédiat vers les valeurs refuges. Les investisseurs institutionnels recherchent désormais des actifs capables de traverser les crises sans dépendre des politiques monétaires ou des marchés financiers.

L’or, comme l’argent, coche toutes ces cases :
pas de faillite possible,
pas de risque de contrepartie,
pas de dilution par création monétaire,
une demande mondiale en augmentation.

La vérité que personne ne dit : l’argent métal est gravement sous-évalué

Historiquement, le ratio or/argent tournait autour de 40 à 50. Depuis un an, il oscille entre 80 et 100, ce qui signifie que l’argent est potentiellement deux fois sous-évalué par rapport à l’or.

Pour de nombreux analystes suivis par Reuters, ce déséquilibre n’est pas tenable à long terme. Dès que l’argent rattrapera ne serait-ce qu’une partie de ce retard, il pourrait afficher des performances bien supérieures à celles de l’or – un scénario qui attire déjà des milliers d’investisseurs.

Ce qu’il faut retenir : le système tremble, mais l’or et l’argent s’envolent

Inflation durable, dettes publiques hors de contrôle, banques centrales nerveuses, géopolitique incontrôlable… tous les indicateurs convergent vers la même conclusion : nous entrons dans une décennie où les métaux précieux joueront un rôle central dans la préservation du patrimoine.

Selon les experts du Comptoir National de l’Or, l’environnement actuel ressemble à celui des grandes phases d’appréciation historique du métal jaune.
Et si l’histoire se répète, l’or n’a pas encore atteint son sommet.
Quant à l’argent, il pourrait devenir la surprise des prochaines années.

Dans un monde où tout vacille, une seule chose semble encore tenir debout : la confiance millénaire dans les métaux précieux.