Novembre 2018 : entre stabilité et inquiétudes

Novembre 2018 : entre stabilité et inquiétudes

 

Ce qu’il faut retenir du mois :

• Performance stable pour l’or, qui creuse son avance sur les actions • La (géo)politique continue à marquer l’actualité : guerre commerciale US-Chine, Brexit • Conséquence : l’incertitude économique a doublé en 2018 • Un nouvel investisseur achète plus d’un milliard de dollar d’or • 17 pays ont acheté plus d’une tonne d’or sur les 12 derniers mois

Performance stable en novembre

Fin novembre, l’once d’or atteignait 1217.55 dollars l’once au 2nd fixing de Londres, soit 1074 euros. Le métal jaune est donc relativement inchangé sur le mois (+0.21% en USD et +0.08% en EUR). Ainsi la performance sur 2018, bien que légèrement négative, reste proche de l’équilibre à -0.6% en euros.

Le mois a été marqué par une faible variabilité des cours, qui ont oscillés dans une fourchette de +/- 1% environ. Le point bas a été atteint en milieu de mois, avant un redressement lors de la 2ème quinzaine, à la faveur d’un contexte économique et politique incertain.

L’or creuse son avance sur les actions

Si le mois a été relativement calme pour les cours de l’or, les actions ont été volatiles. Le Cac 40 a ainsi fluctué entre +0.9% (le 7 novembre) et -3.3% (le 20 novembre), pour terminer le mois en repli de -1.8%. L’or surperforme donc les actions françaises de 1.8% en novembre.

Graphique : performance comparée Or (EUR) – Cac 40 en novembre

Graphique : performance comparée Or (EUR) – Cac 40 en novembre

L’or consolide ainsi son avance sur les actions françaises sur 2018 ainsi qu’à 3 ans. Cette avance s’est particulièrement creusée au cours des 3 derniers mois, période durant laquelle les actions ont fortement corrigé (environ -9%) alors que l’or, valeur refuge s’est appréciée de presque 5%.

Tableau : comparaison Or (EUR) – Actions

Tableau : comparaison Or (EUR) - Actions

De l’incertitude (géo)politique…

Dans un contexte que certains appellent « nouvelle guerre froide US-Chine », les deux puissances sont néanmoins parvenues à conclure, en marge du G20, une « trêve » de 90 jours aux hostilités commerciales et douanières. Ce répit n’est cependant que temporaire et la question d’un accord commercial de long terme reste entièrement incertaine.

Au Royaume-Uni, la première ministre s’efforce de faire adopter l’accord sur le Brexit par son parlement. Même si Theresa May fait preuve d’une surprenante résistance aux attaques de son propre camp, il reste que cet accord ne satisfait personne outre-manche. Tous les scenarios sont donc ouverts, du « no-deal » au « no-Brexit ».

Fin Novembre, l’arraisonnement de navires Ukrainiens par la flotte russe en mer d’Azov, ainsi que la capture de leur équipage, sont venus raviver les tensions dans cette zone déjà très instable. Si les dernières nouvelles vont plutôt dans le sens d’une désescalade, il s’agit néanmoins d’un nouvel épisode préoccupant de la confrontation à distance Russie-OTAN.

Enfin, si besoin était de rajouter des craintes à cette liste, la plupart des spécialistes de géopolitiques en voient deux supplémentaires à surveiller pour 2019 : la possibilité de cyber-attaques, et le caractère déstabilisant de la baisse du pétrole pour les régimes du Moyen-Orient.

… à l’incertitude économique

Il n’est pas surprenant que dans ce contexte, les acteurs économiques soient pleins d’incertitude eux aussi, quant aux répercutions possible de ces événements à moyen terme. Il est désormais possible de mesurer ce phénomène grâce la série d’indices développés par les chercheurs Bloom, Baker et Davis. Ils se basent entre autres sur l’analyse lexicale des articles de presse économique, et la divergence d’opinion entre les analystes économiques. (http://www.policyuncertainty.com/)

Sans surprise, les niveaux d’incertitude ont fortement progressé ces derniers mois. Ils ont même doublé depuis le début de l’année et se situent à des niveaux supérieurs à ceux du début de la crise financière de 2008.

Graphique : indice global d’incertitude de politique économique

Graphique : indice global d’incertitude de politique économique

Un fonds spéculatif détient plus d’un milliard de dollar d’or…

Nous avions déjà évoqué en septembre l’achat par une entité du groupe financier Fidelity pour plus d’un milliard de dollar de titres su SPDR Gold Shares, le plus gros fonds d’or physique du monde. Les dernier chiffres collectées par le gendarme de la bourse américaine relatifs à fin septembre, et publiés en Novembre, montre un nouvel arrivant dans ce club très fermé.

Il s’agit du hedge fund Graham Capital Management, qui détient désormais 10 millions de titres, pour une valeur d’environ 1.15 milliards de dollar. Cet investissement a vraisemblablement été réalisé grâce à l’exercice d’options d’achat.

Le hedge fund gère 15 milliards de dollars selon son site web et rejoint au palmarès d’autres fonds spéculatifs tels que Paulson & Co et Bridgewater.

…et 17 pays ont acheté plus d’une tonne d’or ces 12 derniers mois.

En dehors de la Russie, de loin le plus gros acheteur, il est intéressant de relever la présence dans ce palmarès de plusieurs groupes de pays qui partagent tous un point commun : montrer leur indépendance ou leur puissance.

On retrouve ainsi un groupe « dissident européens », constitués de la Pologne et de la Hongrie, deux pays qui cherchent à affirmer leur indépendance par rapport à Bruxelles. Figurent aussi en bonne place 3 pays d’Asie Centrale (Kazakhstan, Tadjikistan, Kirghizstan).

Manque au palmarès la Chine, qui ne communique pas sur ces achats de manière mensuelle. Il est tout à fait probable que le pays achète régulièrement de l’or, et qu’il annonce soudainement une forte hausse de ses réserves, comme ce fut le cas en e en 2015 lorsque Pékin avait annoncé avoir acheté 600 tonnes. Affaire à suivre.

réserve d'or pays

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Diplômé de l’EDHEC Business School en 2005, Laurent SCHWARTZ intègre le cabinet d’audit ERNST & YOUNG en 2005 où il travaille pendant 4 ans. Parallèlement, il travaille au sein de l’entreprise familiale créée en 1976 à Strasbourg. Fort de cette expérience et du savoir-faire développé durant ces 40 dernières années, Laurent procède à la refonte du site Internet Gold.fr dédié à l’achat d'or, vente d’or (pièces, lingots, ...), achat or et argent,... qui connaîtra un franc succès dès son démarrage en 2008. Il décide alors de développer un réseau de concessions exclusives: Le Comptoir National de l’Or. Il assure désormais le pilotage stratégique du 1er réseau de France qui compte aujourd’hui pas loin de 60 agences réparties dans toute la France et depuis peu en Allemagne (Breisach). Le Comptoir National de l’Or se positionne aujourd’hui comme le leader incontournable sur le marché de l’Or et des métaux précieux en France.
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