La BCE se prépare à mettre fin au quantitative easing : quel sera l'impact ?

La BCE se prépare à mettre fin au quantitative easing : quel sera l’impact ?

La BCE se prépare à mettre fin au quantitative easing : quel sera l'impact ?
Avec pour objectif de relancer l’économie et d’alléger la dette des Etats, la Banque Centrale européenne (BCE) a lancé en 2015 un vaste programme de rachats d’actifs. Ce Quantitative Easing (Assouplissement quantitatif) va prendre fin en décembre 2018. À quoi s’attendre après l’arrêt de ce programme ?

L’historique du Quantitative Easing

À compter de 2015, la BCE lance son programme de Quantitative Easing (QE) visant à acheter les obligations émises par les États européens. Sont également concernés les emprunts souscrits par les banques et les entreprises. L’offre étant dès lors sensiblement supérieure à la demande, les taux d’intérêt baissent pour atteindre 0 % : de l’argent gratuit.

Du début de 2015 à fin 2016, le montant des rachats est de 80 milliards d’euros par mois. Début 2017, la BCE baisse son aide à 30 milliards d’euros. D’octobre à décembre 2018, le QE portera sur « seulement » 15 milliards d’euros par mois. Au total, 2 400 milliards d’euros de liquidités auront ainsi été injectés dans l’économie européenne.

Un coûteux programme aux résultats mitigés

En juin 2017, la BCE a publié une étude portant sur l’efficacité du dispositif. D’après ce rapport, le QE s’est accompagné d’un gain de PIB de 0,18 pont sur l’année 2015, mais cet effet s’est progressivement dissipé à partir de 2016.

En supplément d’une efficacité très relative, de nombreux experts soulignent les effets négatifs du QE :

  • Faute de projets à financer, les banques ont parfois utilisé cet « argent facile » dans des opérations de spéculation.
  • Les emprunts souscrits par les États coûtant moins cher, ces derniers ont largement exploité cette « facilité de caisse » sans trop se soucier du déficit public. La dette publique française a ainsi été multipliée par 2,5 entre 2000 et 2015.
  • Faute de rendement attractif, de nombreux investisseurs se sont détournés des titres de la dette souveraine. Ils se sont tournés soit vers des actifs à risques, soit vers Etats permettant une meilleure rémunération de leurs investissements. En France, les contrats d’assurance vie ont été une des victimes de cette baisse de rendement.

À noter que sur la période allant de janvier 2015 à mi-juillet 2018, l’investissement dans l’or physique est resté rentable avec un gain de 6,73 %.

Des premiers effets attendus à la mi-2019

Même si la BCE s’est engagée à financer dans les mêmes conditions les anciennes obligations d’Etat, il est clair que le prix de l’argent va augmenter pour les banques et donc pour leurs clients. Un premier mouvement haussier est attendu pour l’été 2019 alors que la reprise économique est encore faible.

Si les entreprises risquent d’être amenées à réduire leurs investissements, les particuliers ne manqueront pas d’être touchés. Une hausse des taux d’intérêt en matière de crédit à la consommation ainsi que sur les prêts immobiliers, un secteur particulièrement sensible pour l’économie française. Un autre danger concerne les banques se seraient livrées à des montages financiers spéculatifs.

La banque Centrale européenne est parfaitement consciente de ces risques, mais parie sur une croissance moyenne de 2,2 % sur la zone euro lors des prochaines années. Nombreux sont toutefois les économistes qui trouvent bien trop optimiste les prévisions de la BCE en envisageant un taux inférieur à 2 % sur les années de 2018 à 2020.

Une autre interrogation porte sur la manière adoptée par les banques pour répercuter la hausse des taux d’intérêt auprès de leurs clients. Les établissements financiers vont devoir choisir entre objectifs commerciaux et réalité, ce qui n’est pas sans rappeler les origines des crises financières de 2008 et 2010.

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