L'or de Grasberg, une mine de revenus pour le gouvernement indonésien

L’or de Grasberg, une mine de revenus pour le gouvernement indonésien

L'or de Grasberg, une mine de revenus pour le gouvernement indonésien
Si l’Indonésie n’occupe que la 33e place, entre l’Irak et le Koweït, en matière de réserve d’or stockée, le pays se positionne à la 12e en ce qui concerne la production du métal jaune. Peupla de 240 millions d’habitants, l’Indonésie affiche depuis quelques années une forte croissance. Voir notre article sur les réserves des mines d’or dans le monde. Ce pays regorge en effet de nombreuses richesses dont du pétrole, du gaz naturel, du caoutchouc et de l’or en quantité. Cette présence n’est pas sans créer de problèmes tant en ce qui concerne l’environnement que la sécurité des personnes, dans les deux cas en raison de la prolifération de mines clandestines.

La mine de Grasberg, un exemple du défi indonésien

La mine de Grasberg, un exemple du défi indonésienSituée en Papouasie, la mine de Grasberg représente un des plus grands gisements d’or et de cuivre au monde. Elle est exploitée par la société américaine Freeport-McMoRan Copper & Gold inc. À travers sa filiale PT Freeport Indonesia, la société se présente comme le premier contribuable du pays. Depuis quelques années, plusieurs conflits mettent opposent les autorités de Djakarta à celles provinciales de Papouasie. Ces dernières reprochent au gouvernement indonésien de s’approprier la globalité des recettes provenant de l’exploitation minière alors que seule la région paye au prix fort les dégâts environnementaux. Les responsables locaux mettent également en avant les problèmes sociaux économiques dus à la pauvreté d’une partie des habitants. Pour une bonne part, ce sont ces Indonésiens pauvres qui délaissent leur travail dans les plantations d’hévéa pour tenter leur chance en ouvrant ou en travaillant dans une des mines clandestines.

Un pays miné par la corruption

Un pays miné par la corruptionComme dans de nombreux pays d’Asie, la corruption est considérée comme endémique, le pays occupant la peu glorieuse 116e place sur 128 du classement Transparency International. C’est ainsi qu’en 2015, un haut responsable du parlement indonésien a dû démissionner en raison des pots-de-vin reçus de la part de Freeport. L’objectif pour l’exploitant de la mine était d’influencer le Premier ministre et le Président lors du renouvellement de la licence de la mine de Grasberg. Plus localement, la corruption est incontournable pour les gérants des mines clandestines. Les mafias savent « argumenter » auprès des éventuels récalcitrants, qu’il s’agisse des responsables politiques ou de la police.

Mine de Grasberg, un accord renégocié

La révélation du scandale des pots-de-vin versés au parlementaire aura eu pour aspect positif de placer le gouvernement indonésien en meilleure posture lors des négociations. Le renouvellement de la licence jusqu’en 2021 s’est accompagné d’un réaménagement des conditions. La participation de l’État passera ainsi fin 2019 d’environ 9 % actuellement à près de 20 % grâce à l’achat d’actions auprès de Freeport. Cette participation supplémentaire devrait à terme soit être offerte à une entreprise publique, soit à un gouvernement régional, ce que souhaitent évidemment les responsables locaux des provinces constituant la Papouasie.

Une mine en cours de mutation

Une mine en cours de mutationCette bonne volonté de la part de Freeport n’a rien de gratuit, ce en supplément de la vente des actions. La société minière vise en effet à étendre son exploitation en créant cette fois une mine souterraine en parallèle de celle actuelle à ciel ouvert. Le coût de cette transition est estimé à 18 milliards de dollars et s’accompagnera d’une hausse de la participation du gouvernement à hauteur de 30 %. En toute logique, Freeport a exigé que le contrat soit d’ores et déjà prolongé, le tout associé à un cadre juridiquement assoupli. Inutile de préciser que tant les politiques régionaux que les habitants ont précisé que cette fois rien ne serait conclu sans une contrepartie financière décente.


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Olivier Schwartz est fondateur du Comptoir National de l’Or avec son frère Laurent. Il est Directeur Opérationnel pour le Comptoir National de l'Or. Il gère notamment le Siège opérationnel et logistique de Strasbourg ainsi que la formation des nouveaux Responsables d'Agence qui intègrent le réseau. Après une formation en Finance à La Pace University de New York en 2004, il a été courtier en immobilier puis a intégré l'entreprise familiale créée en 1976. Il sera d'abord Responsable de deux agences puis il s'attellera, avec son frère Laurent Schwartz, à développer un réseau national d'agences "Comptoir National de l'Or". Il a maintenant plus de 15 ans d'expérience sur le marché de l'achat et la vente d'or et métaux précieux et le Comptoir National de l'Or se positionne aujourd’hui comme le leader incontournable sur le marché de l’Or et des métaux précieux en France avec près de 70 agences en France et en Allemagne.

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