Une crypto-monnaie se démarque essentiellement par une existence virtuelle, décentralisée et dont la valeur est déterminée par l’offre et la demande. La majorité de ces monnaies numériques sont progressivement mises en circulation avec une quantité plafonnée dans le temps. Cette limitation a pour objectif de rendre relativement rare la crypto-monnaie tout en limitant le risque d’hyperinflation. Il existe plusieurs familles de monnaies numériques reposant sur des modèles sensiblement différents.
Avant les accords de Washington de décembre 1971, les monnaies nationales étaient garanties par une valeur équivalente en or. La démonétisation forcée de l’or a donné naissance à un nouvel étalon : le dollar américain. À noter toutefois que malgré les coups de boutoir de la FED, l’or a conservé son attrait pour les investisseurs désireux de protéger leur patrimoine ainsi que lors des fréquentes crises financières et autres. Sur quoi repose la valeur du billet vert et des autres monnaies papier ? Essentiellement sur la confiance dans la stabilité politique, économique et sociale du pays émettrice de sa monnaie papier. C’est cette même notion de confiance qui est indispensable aux crypto-monnaies pour asseoir leurs valeurs sur les marchés spécialisés. Comme pour ces derniers, le jeu de l’offre et de la demande induit des variations, la spéculation souvent associée aux monnaies numériques étant une composante commune à tous les marchés financiers, ce comme certains aspects purement marketing.
Lors d’une conférence à la Banque d’Angleterre en octobre dernier, Christine Lagarde, présidente du FMI, n’a pas hésité à déclarer que l’avenir monétaire était étroitement lié au développement des crypto-monnaies. Les « groupies » des crypto-monnaies n’en attendaient sans doute pas tant, ce qui leur a parfois fait ignorer la suite de l’exposé de la présidente du FMI. Pour Christine Lagarde, il ne s’agit en aucun cas de remplacer le système monétaire actuel par les crypto-monnaies, mais d’exploiter leur potentiel dans des situations particulières. Un exemple est un pays ne disposant pas d’institutions solides ou dont la monnaie est notoirement instable. Cet apport des monnaies virtuelles pourrait également se révéler un contrepoids à la « dollarisation » de certains pays et du risque associé de perte d’indépendance économique.
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