Marchés : Entre incertitude BCE et hésitation FED

C’est la banque centrale européenne qui se retrouve dans le collimateur des marchés en premier, passant à l’honneur dès la fin de cette première semaine de décembre pour annoncer ses projets de politique monétaire à court et moyen terme. La responsabilité du conseil des gouverneurs de la BCE est d’autant plus importante, cette fois-ci, que leur réunion intervient au terme d’un mois (et d’un trimestre) globalement difficile et décevant pour l’économie de toute la zone euro, dans son ensemble. Et dans la mesure où le président de la banque centrale européenne, Mario Draghi, a pour habitude de voler au secours des marchés euro, la pression s’en retrouve amplement décuplée. Chez Natixis, on prévient d’ailleurs qu’il revient désormais « à la BCE de décider (ou non) de courir le risque de décevoir les marchés après avoir porté les attentes à des niveaux élevés ». La banque française prévoit, entre autre spéculations, « un taux de dépôt de – 10 points de base, ce qui constituerait une grande première, tandis que les achats de QE seraient prolongés de 3 mois, soit jusqu’en décembre de l’année prochaine, et portés à 80 milliards d’euros mensuels ». De l’autre côté de l’Atlantique, la situation est tout aussi incertaine, même si l’hésitation de la réserve fédérale américaine devrait aisément trouver résolution en fonction des statistiques prévues à la publication, durant les deux prochaines semaines. En attendant, nous guetterons ce mercredi la publication du Livre Beige de l’institution, puis les fameux chiffres mensuels de l’emploi, dans la journée de vendredi.

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