
Le ‘non’ grec : A quoi s’attendre désormais ?
La pilule avait été particulièrement dure à avaler pour les marchés européens. Mais entre des bourses euro en repli prévisible et un Wall Street quasi indifférent, le résultat du référendum national grec nous laisse aujourd’hui avec une question essentielle pour l’avenir de la zone euro dans son ensemble ; à quoi doit-on s’attendre, maintenant que le peuple grec s’est prononcé sur la question ? Tout d’abord, et dans la mesure où ce ‘non’ massif reflète essentiellement un rejet populaire grec de la pression exercée par des créanciers de la Grèce (et plus particulièrement de l’UE) et du pouvoir qu’ils cherchent manifestement à obtenir sur le pays, un GRexit semble être une issue de plus en plus automatique. D’autant plus que ce rejet a été fortement encouragé et soutenu par le gouvernement au pouvoir. Un tel scénario mènerait, selon bon nombre d’experts, à une « implosion de l’eurozone », chose implicitement confirmée par le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem qui déclare que « ces résultats […] ne nous rapprochent pas d’une solution », ajoutant que « le rejet des propositions rend les choses plus difficiles ». De leur côté, les analystes de Saxo Banque estiment que, suite à ces derniers développements du dossier, « la menace d’un ‘Grexit’ s’est accentuée et les conséquences de cet échec de la zone euro sont difficilement quantifiables », soulignant que « entre la réticence de l’Allemagne et le souhait de la France de voir les négociations reprendre, la reprise des pourparlers avec la Grèce se révèle incertaine ».