Des marchés calmes et attentistes

Ce ne sont pourtant pas les statistiques et rapports chiffrés qui ont manqué, depuis la fin de la semaine dernière, affluant sur les marchés d’investissement en abondance d’Asie, de l’Eurozone et des Etats Unis. Pourtant, les principales places boursières mondiales sont demeurées flegmatiques, évoluant à un rythme de croisière et dans une courbe quasi linéaire. Pour expliquer le phénomène, certains observateurs avaient avancé la fameuse théorie économique « des chiffres mitigés dont la combinaison débouche sur une lecture neutre ». Un scénario aussitôt réfuté par la tendance dominante même de ces chiffres, puisque la plupart des indicateurs d’activités publiés avaient nettement basculé dans le rouge, affichant des performances négatives. Seul le rapport statistique relatif aux commandes de biens durables américains avait enregistré une hausse de l’ordre de +4%, grâce notamment au secteur aéronautique. Par ailleurs, la tension autour de la perspective d’une crise économique majeure en Grèce semble s’être largement relâchée, puisque les opérateurs semblent clairement tabler sur un succès du dernier tour de réunion de l’Eurogroupe, avec l’espoir d’une issue positive pour le sempiternel dossier grec. Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct, soulignait à ce sujet qu ‘« on sait que Washington fait tout pour qu’Athènes ne se tourne pas vers Moscou pour obtenir de l’aide, ce qui met la pression sur les partenaires européens pour trouver une sortie satisfaisante à la situation ».

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