
Reprise sans conviction de l’once
C’est une performance haussière encore trop hésitante qu’enregistre actuellement le prix de l’once, avançant à pas incertains sur une corde assez raide et dans un contexte économique mondial qui risque à tout moment de lui (re)devenir défavorable. Et il semblerait que cette vague de stagnation ne soit pas le monopole du marché de l’or, dans la mesure où la contagion s’étend aujourd’hui à l’ensemble des marchés des métaux précieux. Le métal jaune a toutefois subi des séquelles considérables, depuis le début de la semaine, avec un bilan de pertes atteignant plus de 70 dollars, depuis le 3 février. Une vague de « sell-off » que la plupart des experts expliquent par l’avancement attendu du dossier grec. L’Eurogroupe avait en effet lancé un ultimatum (qui s’étend jusqu’au 28 février) au gouvernement grec, délai au-delà duquel Athènes devra annoncer son acceptation ou rejet de l’extension du programme européen de redressement et d’aide. Or, le gouvernement d’Alexis Tsipras avait jusqu’ici refusé d’envisager ce scénario. Une donne qui serait sur le point de changer, selon la rumeur officielle ; désormais dos au mur, l’administration Tsirpas serait sur le point de céder. Bon nombre d’observateurs parlent d’une prorogation de six mois. Philippe Waechter, le directeur de la recherche économique de Natixis Asset Management, conclut d’ailleurs que « dans le bras de fer entre la Grèce et la zone euro, c’est la Grèce qui a craqué », alors que chez Triland Metals, on souligne que « la nature changeante du marché de l’or est symptomatique d’un secteur des matières premières qui reste peu prisé des investisseurs, pour le moment du moins ».