La brillance de l’or fait l’unanimité

Ayant déjà usé des premières semaines de la nouvelle année pour reprendre sa forme habituelle, le métal jaune repart désormais à la course aux records, avec une envolée haussière qui le propulse déjà au-delà de la barre symbolique des 1 300 dollars l’once, et le mène rapidement vers un autre palier record ; les 1 350 dollars. Et les experts s’accordent à admettre la reprise fulgurante de la relique barbare, à commencer par les analystes de RTFX qui s’enthousiasment que « l’or brille à nouveau ! », rappelant que, vendredi dernier, « le métal jaune a cassé la barre des 1.300 dollars l’once avant la clôture de la séance américaine, poursuivant sa remontée et se rapprochant de la moyenne mobile simple à 200 jours qui n’a pas été atteinte depuis un an ». Un record annuel donc, que l’or semble déterminé à atteindre dès cette semaine. De leur côté, les courtiers de Commerzbank soulignent également la signification capitale de cette moyenne mobile à 200 jours, insistant sur le fait que traditionnellement, « cet indicateur technique sert à départager les tendances de long terme et lorsqu’il est franchi à la hausse, il peut entraîner une accélération de tendance ». Les observateurs mondiaux attirent toutefois l’attention sur un facteur essentiel de la consommation globale de métal jaune ; le facteur chinois. En effet, d’après les services de la région de Hong Kong, « la production minière chinoise, l’une des plus importantes au monde, qui a atteint 428 tonnes l’année dernière et ne sort pas du pays ». Pourtant, le bilan du début du mois de février rapporte que « le stock d’or monétaire de la banque centrale de Pékin était, à 1.054,1 tonnes, inchangé depuis des années ». La question qui s’impose donc est celle-ci : où sont les près de 500 tonnes manquantes à cet inventaire ? Les analystes de Mitsubishi tentent une réponse en affirmant que « la plupart des intervenants espèrent que la Banque populaire de Chine (la banque centrale chinoise, ndlr) a prévu un usage pour tout cet or ».