L’or célèbre la résolution temporaire de la crise

Inutile de préciser que la solution in extremis de la crise budgétaire américaine est indéniablement temporaire. Au 1er février 2014, le gouvernement américain (ainsi que toutes ses institutions très partagées ; Sénat, Congrès, Parlement…) devra présenter une solution plus permanente, à savoir ; un budget d’état définitif à voter et valider. Pour l’instant, la problématique budgétaire a été réglée par le biais d’un accord stipulant que l’Etat fédéral américain « peut plus aisément continuer à emprunter, et donc augmenter encore la surface de sa dette ». La menace d’un défaut de paiement américain qu’une bonne partie de la planète craignait est donc loin d’être définitivement écarté. Alors, certes, l’administration Obama remporte cette manche, dans la mesure où un accord est voté, sans qu’aucune concession ne soit faite de sa part. Mais le champagne ne coule pas encore à flot à la Maison Blanche ; les quelques prochaines semaines seront le théâtre d’autres interminables batailles et conflits entre clan démocrate et clan républicain. Par ailleurs, plusieurs observateurs prévoient de voir la réserve fédérale ajourner toute prise de décision, concernant la fin de sa politique ultra accommodante, au mois de février 2014. Deux explications logiques sont à l’origine de ces prédictions ; tout d’abord, la situation budgétaire du pays sera alors plus claire et définitive. De plus, la FED aura alors accueilli son nouveau président (Janet Yellen) et l’élaboration de projets décisifs à moyen et long terme sera donc plus pertinente. En tout cas, les spéculations tendent vers une prolongation de cette politique accommodante, ce qui jouera certainement en faveur du marché aurifère. En attendant, le métal jaune semble plus réjoui par le dénouement (relativement) heureux de la crise que par la crise elle-même. L’or a terminé sa semaine boursière par une nette hausse de l’ordre de plus de 5%.

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