Crise en Chypre : Est-ce réellement terminé ?
La saga des tentatives de sauvetage de Chypre est, apparemment, loin d’être terminée, et la controverse est toujours à l’ordre du jour. Et c’est le métal jaune qui tire encore profit de cette confusion persistante. La semaine dernière, le président chypriote Nicos Anastasiades a appelé à une « réunion d’urgence avec les chefs des différentes factions politiques » du pays, dans le but d’examiner les options qui s’offraient au gouvernement, dans une conjoncture qui laissait manifestement très peu de choix. La Banque Centrale Européenne avait bien souligné qu’elle était disposée à fournir des liquidités aux banques de l’île, « dans la limite de ses règles habituelles », a-t-elle précisé. Mais la pression politique et économique exercée par l’institution même et par le FMI rendait cette option très peu attractive. De son côté, le ministre des finances allemand –Wolfgang Schäuble– n’a pas hésité à faire miroiter le spectre terrifiant de la fermeture définitive des institutions bancaires chypriotes, en l’absence d’une nouvelle et solide bouée de sauvetage. Chypre a finalement réussi à rassembler, par ses propres moyens, les 5.8 milliards d’euros, indispensables pour accéder aux fonds de quelques 10 milliards d’euros fournis par différents bailleurs de fonds internationaux. Pourtant, en fin de semaine, le scepticisme demeurait de mise. Suki Cooper (analyste professionnelle chez Barclays), comme bon nombre de ses homologues, n’hésitait pas à rappeler qu’il n’en restait pas moins que « que les implications potentielles (d’un effondrement du secteur bancaire à Chypre) pour le reste de la zone euro sont suffisantes pour raviver l’appétit des investisseurs pour l’or ». Une affaire à suivre…
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