
Français et système bancaire – La perte de confiance
Une enquête réalisée en février 2012 par l’IFOP (Institut Français d’Opinion Publique) révèle des faits qui, bien que relativement prévisibles (étant donné la conjoncture), demeurent néanmoins assez surprenants de par le message qu’ils portent. Tout d’abord, il s’avère que les français, à l’instar de la quasi-totalité des populations à travers le monde, nourrissent des inquiétudes grandissantes vis-à-vis de la situation économique, que ce soit sur le plan national ou international. Pas moins de 93% des français affichent de fortes incertitudes à l’égard de la conjoncture et des perspectives économiques mondiales. Etonnamment, le risque d’une faillite bancaire généralisée demeure une forte probabilité pour 56% des sondés, dont 13% qui y voient une fatalité inévitable. Et ce n’est pas fini. Les résultats de l’enquête dévoilent que seulement 64% des français affirment avoir « confiance dans l’institution bancaire », et uniquement 57% assurent accorder leur confiance à leur conseiller bancaire. Dans un pays où les banques jouissent traditionnellement d’une confiance inconditionnelle, ce reversement de situation, traduit par ces chiffres, annoncerait presque l’avènement d’une toute nouvelle ère. Justement ; 75% des français jugent que, désormais, les banques ne doivent plus être la seule option en termes d’investissement/placement. D’ailleurs, 31% déclarent être déjà à la recherche constante d’un investissement alternatif. Au vu de la fulgurante évolution du métal jaune depuis plus d’une décennie, nul besoin de se demander quel « placement alternatif » les français ont choisi pour les prémunir contre la crise bancaire qu’ils savent imminente.