Soros et Paulson renforcent leurs positions dans l’Or

En forte hausse ces dernières semaines, le cours du métal jaune a subi un net recul de 4.3% au second trimestre, la plus forte chute depuis 2008. Les deux géants de la finance, Soros et Paulson, ont profité de cette conjoncture pour renforcer leurs positions. En effet, Soros a plus que doublé ses parts dans SPDR Gold Trust au second trimestre, ramenant le fonds à 884.000 actions et Paulson a augmenté ses parts de 26% à 21.8 millions d’actions. Pour autant, ils n’ont pas été les seuls acteurs à agir ainsi. En effet, les Banques centrales des pays émergents y compris les Philippines, ont elles aussi rejoint le groupe des accapareurs de métal jaune ces dernières années. En réalité, les achats d’or par les Banques centrales ont plus que doublé par rapport au second trimestre 2011 avec un record à 157.7 tonnes. Cependant, ces opérations ont entraîné une hausse des cours qui ont freiné la demande d’or investissement et de bijoux en or. En effet, d’après le World Gold Council la demande mondiale a chuté de 7% au second trimestre. Le ralentissement de la demande enregistrée est partiellement lié à la vulnérabilité croissante de la situation économique dans de nombreux, à l’instar du Portugal. En effet, les réserves d’or, le nombre de bijouteries et les boutiques de rachat de métal précieux ont augmenté de 29% au total par rapport à l’année précédente dans ce pays. Au premier trimestre 2012, il y a eu en moyenne l’ouverture de 2 boutiques par jour. Cependant, nul ne peut ignorer la quantité énorme de réserve de métal jaune stockée par le Portugal au temps du dictateur António de Oliveira Salazar, celui ci aurait reçu de l’or de la part des nazis durant la seconde guerre mondiale. La valeur de ce stock représente environ 20.7 milliards de dollars et renferme 382.5 tonnes. Malgré cela il semblerait que le gouvernement de Lisbonne, ait des scrupules pour le moment à se servir d’une partie de cette « richesse » afin de combler son surendettement et pour cause… Le Portugal est-il donc vraiment à plaindre ? Ceci est un tout autre débat… Il n’est plus à prouver aujourd’hui, que l’engouement des Banques centrales et des géants de la finance, malgré la flambée des cours de l’or cette dernière décennie, témoigne de la fragilité des monnaies mais surtout de la confiance attribuée à l’avenir du métal royal. C’est ce que souligne d’ailleurs John Krierner, Directeur des investissements à Swiss Asia Capital pour qui, la hausse des cours avoisinerait les 24% et pourrait même franchir la barre des 2000$ l’once. Il serait donc grand temps pour les particuliers d’adopter ce nouveau mode d’investissement, de manière à protéger leur patrimoine, en prévision de la tempête qui se profile à l’horizon..

Sources : World Gold Council/Bloomberg/WallStreet Journal