La BNS récolte les bénéfices de son Or

Difficile de tirer un bilan positif de la situation actuelle de la zone euro. Dans le contexte de l’une des pires crises que l’euro ait jamais connues, très peu de pays européens arrivent à tirer leur épingle du jeu avec un minimum de dégâts. Pourtant, la Suisse réussit à ce niveau un exploit assez remarquable, étant donné les circonstances, et le précieux métal jaune n’est pas étranger à ce singulier état de grâce. L’information vient d’être confirmée ; la Banque nationale suisse (BNS) vient d’annoncer (pour la période seule des trois premiers trimestres de 2011) un total de bénéfices consolidés en hausse de l’ordre de 5,8 milliards de francs (en comparaison à l’année 2010). Lundi dernier, l’institut d’émission monétaire a annoncé que, pendant la période sous revue, la récente flambée de l’or a permis à la BNS de réussir une remarquable plus-value dont la valeur s’élève à 5 milliards de francs sur l’encaisse-or. Ainsi, au moment même où le franc fort a dégagé d’importantes pertes de changes, le prix du kilogramme d’or a atteint 47’089 francs (prix fixé au 30 septembre), par rapport à 42’289 francs en début d’année. Rappelons d’ailleurs que, au terme du premier semestre 2011, la BNS avait enregistré des pertes de l’ordre de 10,8 milliards de francs, dont 9,85 milliards de pertes sur les positions en devises étrangères seules.

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