Valeurs actuelles – 2 Juin – L’or brille de tous ses feux
le 03 juin 2011 par Presse
Sa valeur ne cesse d'augmenter pour atteindre des sommets: l'once d'or dépasse les 1500 dollars contre à peine plus de 1000 dollars début 2010. Les cours ont été multipliés par cinq en dix ans! Les banques centrales sont les premières à en profiter. Il leur suffit de stocker du métal fin pour profiter de la hausse des cours. L'or permet avant tout de préserver les capitaux de l'inflation.
Les particuliers ne sont pas insensibles à cette ascension. Certains sont tentés de vendre leurs vieux bijoux. Les bijoutiers ne font en théorie aucune différence entre l'or jaune, blanc ou rouge. Tous ces métaux fins les intéressent, sachant que plus des deux tiers de l'or travaillé provieunent du recyclage d'anciens bijoux. A la revente, le prix du gramme, très inférieur aux cours mondiaux, a triplé en cinq ans! Il se situe entre 1 500 et 2 000 euros les 100 grammes selon les négociations. Les bijoux qui ne comportent pas de pierre, qui nécessitent le moins de travail de recyclage, sont les plus prisés en dehors des bijoux de collection.
D'autres investisseurs achètent de l'or sur les marchés organisés, dont la Bourse, en vue de profiter de l'envolée des cours. Dans les sociétés de gestion, les experts recommandent généralement d'investir entre 5 et 15 % de son portefeuille dans de l'or. Premier avantage, l'investissement n'en-gendre pas de revenus annuels imposables mais seulement une plus-value à la revente. L'épargnant a le choix entre un impôt forfaitaire de 8 % du montant de la cession ou une imposition des plus-values à 31,3 % après abattement de 10 % par an. Cette fiscalité explique aussi que l'or constitue une valeur refuge à long terme.
Jusqu'en 2005, les possibilités d'investissement dans l'or papier se résumaient aux actions cotées des mines d'or et aux parts de fonds spécialisés (OPCVM). Après l'autorisation du World Gold Council d'émettre des produits structurés, les établissements bancaires ont proposé aux épargnants d'investir sans se soucier de stocker le métal précieux. La Société générale a ouvert le bal en inaugurant des certificats, suivie par BNP Paribas, ABN Amro ... , qui proposent des produits répliquant pas à pas les cours de l'once à Londres.
Ces certificats peuvent être logés dans des contrats d'assurance vie ou dans un compte-titres (mais pas dans un PEA) et supportent de faibles commissions (0,40 % TTC par an). Ils s'achètent et se vendent comme des actions et sont parfois couverts du risque de change euro-dollar dès lors que le certificat est estampillé "quanto"
Il existe aussi des Exchange Traded Commodities, qui constituent des obligations à zéro coupon, et des emprunts obligataires indexés sur l'once d'or. L'an dernier, la société aurifère Auplata, basée en Guyane, a lancé le premier emprunt sur Alternext, rémunéré à 8 % la première année puis de 6 à 12 % les années suivantes en fonction de l'évolution des cours de l'or. Plus risqués, ces investissements n'offrent pas de garantie en capital et s'adressent aux investisseurs avisés.
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