La Banque centrale européenne (BCE) a décidé fin octobre 2025 de faire entrer le projet d’euro numérique dans une nouvelle phase clé, avec pour objectif une possible émission d’ici 2029, si les législations européennes nécessaires sont adoptées en 2026.
Ce chantier fait désormais partie des grands débats monétaires européens, notamment parce qu’il touche à la manière dont chacun pourrait utiliser sa monnaie demain, en parallèle du cash, des cartes et autres moyens de paiement. Et cela inquiète certains défenseurs de la liberté de paiement — en particulier les partisans de l’usage du cash.
👉 Pour comprendre l’origine de ces débats, voir notre dossier complet :
Quand une décision monétaire remet en question le rôle du cash et de l’or
Le projet d’euro numérique n’est pas nouveau. Il est officiellement en discussion depuis 2021, lorsque la BCE a lancé une étude de faisabilité sur une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) pour la zone euro.
Après une phase d’investigation, une phase préparatoire s’est tenue de novembre 2023 à octobre 2025, avec le développement d’un “rulebook”, la sélection des prestataires techniques et des consultations avec banques, marchands, prestataires de services de paiement et représentants des consommateurs.
Le 30 octobre 2025, le Conseil des gouverneurs de la BCE a annoncé le passage à la prochaine étape, axée sur la mise en place des capacités techniques en vue d’un éventuel lancement.
Selon les autorités européennes, ce calendrier repose sur un cadre juridique qui doit être adopté en 2026, ouvrant la voie à des tests pilotes dès 2027 et à une première émission potentielle en 2029.
L’une des principales préoccupations porte sur la coexistence entre euro numérique et cash. Officiellement, le digital euro devrait compléter l’euro physique et les paiements traditionnels, pas les remplacer.
Mais pour les défenseurs du cash, la nature même d’une monnaie numérique centralisée suscite des interrogations :
Traçabilité : même si la BCE affirme que les données de paiement seraient protégées et non utilisées à des fins commerciales, la possibilité de suivre les transactions — même de façon agrégée — pose question pour les libertés individuelles.
Dépendance technologique : contrairement aux billets, l’usage du digital euro dépendra de réseaux, applications et infrastructures numériques, ce qui inquiète certains citoyens qui valorisent l’accessibilité simple du cash.
Plafonds de détention : des discussions techniques incluent la fixation de limites de détention par individu (par exemple autour de quelques milliers d’euros), ce qui ne manquerait pas de susciter des débats sur la liberté d’utilisation de son argent.
Ces préoccupations ne sont pas uniquement techniques. Elles ont trouvé écho auprès de certains députés européens, de groupes de consommateurs et d’experts en paiement qui demandent davantage de transparence et de garanties sur la protection des libertés individuelles avant l’adoption définitive du cadre législatif.
La législation européenne qui doit définir le statut légal du digital euro est actuellement en préparation. Le Conseil européen a donné son feu vert à un examen approfondi, avec un vote attendu d’ici mai 2026, ouvrant potentiellement la voie à un accord final.
Ce calendrier alimente les débats : si le cadre n’est pas finalisé en temps utile, les tests et les pilotes pourraient être retardés. En revanche, une adoption en 2026 ouvrirait la voie à des essais significatifs en 2027 et à une mise en service progressive à l’horizon 2029.
Christine Lagarde, présidente de la BCE, a affirmé que le travail de conception de l’euro numérique est désormais achevé et que la balle est dans le camp des législateurs européens.
Piero Cipollone, membre du directoire de la BCE, a plusieurs fois présenté des mises à jour du projet devant le Parlement européen, soulignant l’importance stratégique de la monnaie numérique pour l’autonomie financière de l’Europe.
Au Parlement européen, certains rapporteurs ont exprimé des doutes sur le coût et la nécessité même de ce projet, estimant que d’autres priorités pourraient être plus urgentes pour les citoyens.
Pour ses partisans, le digital euro est un moyen de moderniser les paiements, d’accroître l’inclusion financière et de renforcer la souveraineté monétaire européenne face à des innovations privées ou étrangères.
Pour ses détracteurs, il s’agit d’une transformation profonde de la nature de la monnaie, avec des implications sociales et politiques fortes, notamment en matière de liberté de paiement, vie privée et autonomie individuelle.
Ce n’est pas une annonce.Ce n’est pas un sommet spectaculaire.Ce n’est pas une rupture officielle.…
Ils regardent le prix monter.Ils voient les records tomber.Ils entendent parler d’or partout. Et pourtant,…
En 2025, l’or n’a pas seulement rassuré.Il a enchaîné les records. Des niveaux historiques ont…
Les chiffres sont là. Les records aussi.Et pourtant, quelque chose ne se produit pas. Quand…
Quand l’incertitude monte, beaucoup agissent vite.Ils achètent quelque chose.Ils placent de l’argent quelque part.Et aussitôt,…
Le bijou était là depuis toujours.Dans un tiroir que personne n’ouvrait plus. Il appartenait à…