Sous le règne de Poutine, en 22 ans, les réserves d’or de la Russie ont été multipliées par 5.
Au lendemain de la quasi-annexion d’une partie du Donbass à l’est de l’Ukraine, les pays occidentaux ont infligé une salve de sanctions économiques à la Russie de Vladimir Poutine. En fin stratège, le président russe s’y est préparé depuis plus de 15 ans, en particulier en achetant de l’or.
Lors de la prise de pouvoir de Vladimir Poutine, en août 1999, les réserves d’or de la Russie s’élevaient à 457 tonnes, et elles atteignent aujourd’hui officiellement 2298 tonnes. Sous le règne de Poutine, en 22 ans, les réserves d’or de la Russie ont été multipliées par 5. Aucun autre pays au monde n’a acheté autant d’or. La Russie détient désormais les 5ème réserves mondiales d’or, valorisées à environ 140 milliards de dollars.
Rassurer, dédollariser, protéger
Les achats d’or de la Russie s’expliquent d’abord par la politique de dédollarisation des réserves de change du pays. Pour limiter l’impact des sanctions économiques sur ses actifs financiers, Poutine a décidé de liquider petit à petit les avoirs en dollars du pays au profit du métal jaune qui lui, n’est contrôlé par personne. Impossible en effet de geler les avoirs d’or détenus dans les coffres de la banque centrale à Moscou. Il est d’ailleurs intéressant de constater graphiquement que les achats d’or de la Russie se sont accélérés dès 2014, année des sanctions économiques internationales suite à l’annexion de la Crimée.
Autre justification de ces achats d’or : le métal jaune est une valeur refuge qui rassure et renvoie à la notion de richesse. En détenant les 5ème réserves d’or mondiale, le pays signale qu’il est plus riche que ne le laisse supposer la taille de son économie (11ème PIB mondial).
Une belle opération
Dernier constat : les achats d’or par la Russie se sont avérés être une bonne affaire financière ! Notre analyse révèle que le coût de revient des réserves officielles d’or de la Russie se situe à environ 1100 dollars l’once, soit une plus-value latente de plus de 70% par rapport au cours actuel (1900 dollars environ). Cela représente un gain d’environ 60 milliards de dollar pour le pays, qui s’explique par le bon timing des achats, en particulier leur accélération après 2014 et leur arrêt en 2020, avant l’envolée qui a poussé l’once au-delà des 2000 dollars.
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