Or en 2012 – Faut-il anticiper une autre chute ?

Certains analystes avaient évoqué la possibilité d’une nouvelle vague baissière significative qui ramènerait l’or en dessous du seuil des 1 400 dollars. Les facteurs qu’ils citent en justification de ces sombres prévisions concernent essentiellement l’avancement de la situation politico-économique en zone euro. Pourtant, il n’en est rien. MKS Finance, groupe genevois spécialisé dans les métaux précieux, soulignait en début de semaine que la démission avec effet immédiat de Philipp Hildebrand, anciennement à la tête de la Banque nationale suisse, avait un impact à peine perceptible -sinon inexistant- sur le marché du fin métal. Le patron de la BNS avait en effet été mis en cause dans une affaire de prise de position sur le dollar, et ce, antérieurement à la décision de l’organisme de fixer une parité minimale entre le franc et l’euro. Par ailleurs, l’entrevue au sommet entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy (qui provoquait tant d’appréhension au sein des milieux politiques et économiques européens) n’a pas non plus eu d’influence majeure sur le marché aurifère. Et n’oublions pas enfin la montée du billet vert face à l’euro, qui influence généralement les cours mais qui a, cette fois-ci, laissé la bourse -aurifère et autre- de marbre.