L’once se stabilise en équilibre précaire

Après la chute vertigineuse qu’il subit, depuis la fin de la semaine dernière, l’once a finalement réussi à se stabiliser au dessus des 1 140 dollars, marquant ainsi sa première pause dans cette course descendante qui l’a même mené jusqu’à sa pire performance des quatre dernières années. Les spécialistes de Commerzbank notaient en effet, durant la séance de mercredi, que l’once de métal jaune avait brisé le support des 1 140 dollars, « du jamais vu depuis quatre ans et demi », rappelant également que « la pression sur les prix provient principalement, sans aucun doute possible, des marchés à terme », dans la mesure où « les volumes d’échanges de contrats à terme sur le marché américain COMEX ont presque dépassé (durant la séance de mercredi) du double leur moyenne quotidienne annuelle ». Mais le principal facteur expliquant cette forte vague de correction demeure la reprise du billet vert et sa vigueur renouvelée qui ne cesse de plomber le marché aurifère, à un rythme régulier. Un effet qui puise sa puissance de l’importance que revêt la devise américaine dans les secteurs de production et de négoce du métal jaune. Niveau perspectives techniques, les experts de ScotiaMocatta gardent leurs spéculations globalement baissières, estimant qu’une « clôture sous les 1.155,72 est significative, car elle rend possible un éventuel retracement de la tendance de moyen et long terme vers le plus bas de 2008, soit 682 dollars », tout en posant la question essentielle du moment : « où sont donc passés les acheteurs ? ».

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